Table ronde sur le numérique
Restructuration en autogestion et retour au profit
L’exemple de l’entreprise de technique médicale Hittech Prontor GmbH
16 février 2022
Table ronde numérique Atreus
Restructuration en autogestion et retour au profit
Comment réussir une restructuration en autogestion ? Qui sont les parties prenantes importantes ? Quelles sont les mesures qui mènent au succès et quels sont les pièges à éviter ?
Volker Kiefer est Atreus Manager et, depuis fin 2019, directeur général de Hittech Prontor GmbH, un fabricant leader de technologies médicales. Au début de l’année 2020, il a conduit l’entreprise vers une restructuration en autogestion, un dérivé de la procédure d’insolvabilité normale. Cette étape a été extrêmement fructueuse : dès l’année suivante, l’entreprise a réussi à se redresser. Depuis, Hittech Prontor est à nouveau très rentable.
Dans une interview avec le directeur d’Atreus Partner &, Harald Smolak, Kiefer parle de son expérience. Ses recommandations en bref :
1. La restructuration en autogestion est une grande opportunité — si le timing est bon
Dans le cas d’une restructuration en autogestion, explique Volker Kiefer, on dispose des instruments et des possibilités juridiques de la procédure d’insolvabilité normale — mais le gérant peut rester responsable à la place de l’administrateur judiciaire. « Une bonne occasion de tirer ensemble à la même corde et de sauver l’entreprise », déclare Harald Smolak, partenaire d’Atreus. Important : le processus doit si possible démarrer lorsque les liquidités sont encore suffisamment assurées. Il faut aussi, en tant que responsable, croire soi-même au redressement : « J’ai très vite compris que nous y arriverions », déclare Kiefer. Après six mois, Hittech Prontor a pu clore le processus.
4. Faites appel à une aide professionnelle extérieure
Volker Kiefer n’est pas avocat et n’est pas non plus spécialisé dans les procédures d’insolvabilité. « J’ai donc demandé conseil à une agence qui se concentre sur la gestion autonome et qui m’a encadré de manière professionnelle. Car c’est justement le gérant personnellement responsable qui doit surmonter les pièges du droit de l’insolvabilité. » C’est justement dans le cadre de la restructuration en autogestion que s’applique la règle suivante : « Les mesures étatiques doivent être justifiées. Cela signifie qu’il faut parler la langue du tribunal. Pour cela, il faut absolument une aide professionnelle. »
5. Établissez une bonne relation avec l’administrateur judiciaire
Pour simplifier, la tâche du commissaire consiste à faire une recommandation au tribunal : cette entreprise vaut-elle la peine d’être sauvée et donc d’être restructurée en autogestion ? Pour ce faire, l’administrateur judiciaire vérifie la plausibilité du plan de redressement et évalue si toutes les parties prenantes sont à bord. Il est donc essentiel, selon Kiefer, de gagner sa confiance : « Au tribunal siègent des personnes étrangères au domaine, qui doivent se fier à la parole de l’administrateur ad hoc. » L’administrateur est donc un personnage clé qui contribue à décider de l’avenir de l’entreprise.
Notre orateur principal à la table ronde « Techniques médicales Restructuration en autogestion »
Hôte Atreus
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